J’arrive à Dori, au Burkina Faso, rincé par le vent, fatigué et content de retrouver cette petite ville limitrophe du Niger où je suis passé cinq années auparavant. C’était déjà à bicyclette.
En solitaire sur le vélo, on ne cesse de faire défiler le voyage, les pensées assemblent machinalement des moments, et c’est comme si notre corps nous offrait un deuxième ou troisième voyage dans celui qu’on est train de tracer.